En catimini, dans la nuit du vendredi 31 décembre au samedi 1er janvier, la Commission européenne a proposé une classification des énergies qui offre au gaz un label « vert » ou « énergie de transition », ce qui est profondément anormal.
Priorité au climat
Par principe, aucune énergie n’est verte. Chaque énergie a ses avantages et ses inconvénients. Nous devons choisir notre mix énergétique en fonction de nos orientations stratégiques.
Actuellement, la priorité est la lutte contre le réchauffement climatique. De ce fait, ainsi que nous l’expliquait Bertrand Cassoret, la priorité est de sortir des énergies carbonées (pétrole, charbon, gaz). Que ce soit en France ou en Europe, les énergies fossiles ne sauraient être des énergies vertes. Le gaz n’est pas vert !
Certes, le gaz émet un peu moins de CO2 que le pétrole ou le charbon. Mais que l’on se rende compte : la production d’électricité à partir de gaz émet 30 fois plus de CO2 que l’éolien, 60 fois plus que le nucléaire, 70 fois plus que les barrages !
Source : Rapport RTE 2021, chapitre 12, page 538
Les investissements énergétiques se font couramment pour 40 ans. Imagine-t-on construire aujourd’hui des centrales au gaz qui émettront encore du CO2 en 2060 ?
Le gaz n’est pas vert !
La situation actuelle exige de ramener les émissions de CO2 à presque zéro. De ce fait, Écologie & Démocratie condamne la décision prise par la Commission européenne de proposer le gaz comme une énergie verte et d’aiguiller les placements financiers vers cette énergie.
Nous affirmons qu’en matière d’énergie, la priorité est à la sobriété et à la sortie des énergies fossiles, y compris le gaz, ainsi que nous l’avons écrit dans notre manifeste.