Vers la démocratie
Nous ne sommes pas en démocratie et nous ne l’avons jamais été. En effet, la démocratie est un système dans lequel le peuple décide et fait la loi. Aujourd’hui, nous n’avons pas ce pouvoir de décision.
La France est une République à système électif à triple dérive :
- monarchique, car le président est un « hyperprésident » qui domine le gouvernement er le parlement,
- ploutocratique, car les riches possèdent les médias et disposent de relais déterminants dans les cercles de pouvoir,
- et autoritaire, car les libertés publiques sont attaquées et des partisans de la souveraineté populaire comme les Gilets jaunes sont réprimés.
Les limites de l’élection
L’élection de représentants est le fondement du système politique français actuel. En effet, nous n’avons pas le droit de vote, mais seulement le droit d’élire ceux qui votent. Malheureusement, nous constatons que les élus ne décident pas à chaque instant dans l’intérêt du peuple ; la fidélité à la volonté de la nation est aléatoire. Au contraire, les élus peuvent aisément trahir leurs promesses de campagne et gouverner pendant plusieurs années en contradiction avec la volonté populaire et sans jamais voir leur mandat remis en question.
Mon adversaire, mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance
François Hollande, en meeting, le 22 janvier 2012 ; exemple d’annonce trahie par l’absence d’actes concrets
Les élections favorisent aussi les candidats qui franchissent une triple sélection :
- la sélection des partis, car sans soutien d’un grand parti un citoyen est faible,
- celle des forces de l’argent, car mener une campagne électorale est onéreux et demande du temps libre,
- et la sélection des médias, car la notoriété apportée par des passages à la télévision, à la radio ou sur des chaînes vidéo populaires sur internet est un grand avantage.
Nous assistons alors à une dérive oligarchique. Les apparatchiks des partis politiques, les grands propriétaires de capitaux et les animateurs des grands médias deviennent des citoyens plus puissants que les autres, sans justification.
Sauf exception, les initiatives citoyennes, pourtant nombreuses et actives, sont mises en échec par cette triple sélection. La prolifération des sondages médiatiques tend à écraser les propositions nouvelles, humiliées par le statut de « petit candidat » ou de « candidat de témoignage ».
Dans ces circonstances, élire des représentants qui prennent les décisions importantes à notre place est une mauvaise idée. Le système représentatif nous dépossède et nous réduit à l’état de citoyens passifs.
Par commodité, nous pouvons maintenir le principe de l’élection, pour sous-traiter à des politiciens qualifiés et expérimentés l’exercice de notre souveraineté pour des décisions ordinaires et mineures. Cependant, nous devons obtenir de meilleures garanties du respect de la volonté populaire.
Écologie & Démocratie propose un mandat contractuel, proche du mandat impératif. Ainsi, tout élu doit justifier avec soin que son action est conforme aux promesses faites et aux intérêts du peuple. Le référendum révocatoire – pour écarter les mauvais élus – est indispensable.
Donner le pouvoir au peuple
Avec les Gilets jaunes, nous exigeons la mise en place rapide du référendum d’initiative citoyenne constituant, ainsi qu’il est défendu par Clara Egger, par Espoir-RIC, par le MCP et par de nombreuses associations citoyennes. Ecologie & Démocratie fait partie de la Convergence RIC.
Clara Egger, candidate à l’élection présidentielle 2022 en France (36 parrainages)
A-t-on la moindre raison de retirer au peuple souverain la possibilité d’amender la constitution et de proposer des lois nouvelles ?
En outre, la constitution française, qui est le texte le plus important dans le droit français, ne doit pas pouvoir être modifiée sans l’accord exprès du peuple : c’est le principe du référendum obligatoire. Nous voulons aussi instaurer le Sénat citoyen, une chambre du peuple tirée au sort. Le Sénat citoyen sera associé à l’Assemblée nationale et aura le dernier mot.
Cette réforme fondamentale des institutions nationales instaurera une démocratie véritable.
Retirer le contrôle des médias aux forces de l’argent
« L’actionnariat et la gouvernance des médias ne sont pas des questions techniques. Il s’agit des fondements même de l’indépendance des médias et de la possibilité pour les journalistes de nous informer au mieux et en toute liberté » ; notre bonne information est « indispensable au fonctionnement de la démocratie »
Julia Cagé et Benoît Huet, L’information est un bien public (Seuil, 15 €)
En France, une poignée de milliardaires (Bolloré, Bouygues, Arnault…) possède les principaux médias. C’est un problème majeur. En effet, les médias doivent être pluriels et indépendants des grandes forces de l’argent. Ils doivent en priorité appartenir à leurs journalistes, à leurs salariés, comme à Arrêt sur images, ou aux citoyens. Un financement participatif organisé à l’échelle nationale pourrait donner des moyens aux médias en fonction de leur audience et de leur qualité.
Plus encore, en période
Une démocratie digne de ce nom
En redonnant leur liberté aux médias, nous aurons une meilleure information. Dès lors, c’est en citoyens éclairés que nous pourrons participer au débat public, participer à la prise de décision politique et défendre nos intérêts.
À l’aide de ces nouveaux outils (référendum d’initiative populaire constituant, référendum obligatoire, Sénat citoyen tiré au sort, mandat contractuel à révocation, presse indépendante), Écologie & Démocratie propose aux Français de transformer la République en une véritable démocratie.