C’est aujourd’hui le jour du dépassement.
Ce jour illustre la consommation en ressources de l’humanité rapportée à la capacité de la Terre ; il est calculé par une ONG américaine, le Global footprint network (Réseau de l’empreinte globale).
C’est un indice composite, qui mélange toutes sortes d’indicateurs. La méthode est évidemment discutable. Quelle convention utiliser pour comparer un kilogramme de cuivre sorti d’une mine au Pérou et un hectare de forêt arraché en Indonésie ?
Donner un jour unique pour tous les peuples du monde est aussi une maladroite négation des immenses inégalités mondiales, l’empreinte d’un habitant du Vietnam étant bien plus faible que celle d’un australien. D’autant qu’il y aussi des inégalités au sein même des pays, les riches ayant une empreinte largement supérieure à celle des pauvres.
Malgré les défauts de cet indice, le symbole est puissant.
Autour des années 70, l’humanité a dépassé les capacités de renouvellement de la planète, et depuis, chaque année, elle accroît sa pression sur son environnement.
Ces dernières décennies, les pays riches ont échoué à réduire l’empreinte de leur économie. En réalité, ils ne se sont pas fixé cet objectif, la priorité étant donnée à la croissance économique et au développement technologique. Résultat : les pays développés consomment les ressources à un rythme déraisonnable, pétrole, sable, métaux, bois, poissons, privant les générations futures de ces ressources, détruisant la biodiversité et générant de grandes pollutions comme le réchauffement climatique ou les soupes de plastique dans l’océan.
A quand la réduction de l’empreinte écologique comme objectif prioritaire ?